Témoignage de Petra

« Ce n’est que lorsque ma mère a fait une chute que j’ai découvert son incontinence. Aujourd’hui, elle est soulagée d’avoir enfin l’aide qu’elle mérite... »

« Quand ma mère était dans la cinquantaine, elle était très extravertie. Elle avait le sens de l’humour et adorait gâter mes enfants.

Mais au fil des ans, elle a cessé de venir nous voir aussi souvent qu’avant. Et quand elle le faisait, c’était pour de courtes visites seulement. Nous n’arrivions pas à comprendre ce qui n’allait pas. Mon frère et moi pensions que le décès de mon père avait peut-être provoqué ce changement de comportement de la part de maman. Mais nous n’en étions pas sûrs. »

Puis, un jour, j’ai reçu un appel de l’hôpital pour me dire que maman avait trébuché et s’était cassé la jambe. Elle pouvait rentrer chez elle dans quelques jours, mais devait habiter avec nous jusqu’à ce qu’elle soit sur pied.

Maman m’a demandé d’aller chercher quelques affaires pour elle à la maison, notamment, des serviettes hygiéniques. Je me suis retournée, car je savais qu’elle avait largement atteint l’âge de la ménopause. Elle est devenue toute rouge en expliquant qu’il lui arrivait d’avoir des « fuites » et qu’elle avait besoin d’un peu de « rembourrage ». Elle a admis que c’était la raison pour laquelle elle nous rendait visite moins souvent.

Maman n’en revenait pas quand je me suis mise à rire de soulagement. Je lui ai dit que, comme beaucoup de femmes qui ont eu des enfants, j’avais des fuites occasionnelles lorsque je toussais ou que je soulevais un objet lourd. Elle avait elle-même eu trois enfants, mais étonnamment, n’avait jamais eu de fuites auparavant. Je lui ai également dit qu’il valait mieux qu’elle utilise des produits d’incontinence, car ils conviennent à ce type de fuites et l’aideraient à se sentir plus en sécurité et à éviter les odeurs.

Je pouvais voir l’inquiétude disparaître de ses yeux. Je pense que le fait de savoir qu’une femme aussi jeune que moi - j’ai 35 ans - souffre d’incontinence et que cela ne la dérange pas a été un énorme soulagement pour elle. Elle admet aujourd’hui qu’elle aurait dû en parler à son médecin (ou même à moi) dès que cela est arrivé la première fois, et ne pas nous faire passer des mois d’inquiétude inutile à toutes les deux. »

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