Avec l’incontinence urinaire par impériosité ou les spasmes de la vessie, aussi appelées vessie hyperactive, vous ressentez habituellement le besoin d’aller aux toilettes plus souvent que la fréquence de quatre à huit fois par jour qui est considérée comme normale. Il se peut que vous deviez aussi vous lever la nuit pour uriner. De nombreuses personnes vivant avec cette affection doivent apporter des ajustements dans leur vie, comme dans leur environnement de travail ou leurs habitudes de voyage afin d’éviter les accidents gênants. Dans cet article, vous découvrirez ce qu’il faut absolument savoir sur les spasmes de la vessie et l’incontinence urinaire par impériosité et ce que vous pouvez faire pour en atténuer les symptômes.
Vivre avec une vessie hyperactive ou des troubles de la vessie
Une vessie qui fonctionne normalement n’enverra pas un signal d’alarme vous forçant à vouloir aller aux toilettes dans les secondes qui suivent. Vous ressentirez plutôt un besoin croissant d’uriner au fil du temps. Ce n’est pas le cas lorsque vous souffrez de spasmes de la vessie, car la sensation apparaît habituellement très soudainement. Si le muscle de la vessie commence à se contracter sans avertissement, en créant un spasme de contraction, il peut y avoir une perte d’urine involontaire.
Une fonction vésicale anormale peut même entraîner ces fuites sans que vous puissiez y faire grand-chose; il s’agit alors d’incontinence urinaire par impériosité. Elle est causée par des contractions importantes des muscles de la vessie qui prennent le dessus sur ceux du sphincter de l’urètre, sphincter qui contrôle habituellement votre vessie, et qui provoquent alors des fuites.
Ces troubles peuvent, pour des raisons évidentes, affecter la qualité de votre vie, car vous devez en tout temps savoir où se trouvent les toilettes les plus proches.
Quelles en sont les causes?
Parfois, la cause exacte de ce type de vessie hyperactive n’est pas connue, mais voici quelques raisons possibles expliquant pourquoi certaines personnes ont des spasmes de la vessie et souffrent d’incontinence urinaire par impériosité :
Apport en liquide
Boire trop de liquide engendre de grandes quantités d’urine (polyurie) pouvant, par conséquent, entraîner une envie pressante et des visites fréquentes aux toilettes, car la vessie se remplit rapidement. Le diabète avec taux de sucre élevé (hyperglycémie) peut accroître la soif et engendrer de grandes quantités d’urine.
Un meilleur contrôle du diabète, dans ce cas, peut réduire l’incontinence urinaire.
Un faible apport en liquide provoque aussi une envie pressante. Par exemple, si vous buvez moins en pensant que cela réduira la sensation d’urgence, tout le contraire peut néanmoins se produire. Cela est dû au fait que l’urine concentrée a tendance à irriter la paroi de la vessie, entraînant une urine qui sent fort et dans ce cas également, des symptômes d’impériosité. La déshydratation constitue également un facteur de risque de constipation qui est un risque connu d’infection urinaire.
Tout le monde peut être touché par des spasmes de la vessie, souffrir d’incontinence par impériosité ou avoir des fuites urinaires, quel que soit son âge, mais il existe cependant des facteurs de risque :
• Vous avez une infection urinaire (des bactéries peuvent irriter l’intérieur de la vessie)
• Une consommation importante de café et de boissons énergétiques
• Des calculs vésicaux
• La fragilité des muqueuses en période post-ménopausique peut également provoquer des brûlures et une irritation de l’urètre chez la femme
• Une irritation de la vessie causée par des facteurs externes comme par un prolapsus, une tumeur des ovaires ou une constipation
• Une hypertrophie de la prostate
• Un surpoids
Quand consulter un médecin
Consulter un médecin est le meilleur moyen de trouver la cause. Il prélèvera probablement un échantillon de votre urine afin de déceler toute trace de bactéries, de sang ou d’autres signes d’infection. Il est aussi courant qu'il voudra noter les liquides que vous consommez ainsi que leur quantité et tester la vessie de différentes façons pour mesurer la vitesse, la pression et la quantité d’urine qui y reste après la miction.
Si vous présentez un ou plusieurs de ces symptômes, il est recommandé de consulter votre médecin :
• Une sensation de brûlure quand vous urinez
• Des fuites urinaires
• Du sang dans les urines
• Un besoin soudainement plus pressant d’aller aux toilettes
• Se réveiller plusieurs fois par nuit pour aller aux toilettes
Comment y remédier?
Si les spasmes de votre vessie ou votre incontinence urinaire par impériosité sont liés à votre mode de vie, vous pouvez prendre des mesures pour y remédier. Tout d’abord, arrêter ou réduire la consommation d’alcool ou de boissons qui contiennent de la caféine, comme le thé, le café et les boissons énergétiques, peut s’avérer une bonne idée.
Rééducation et exercices
Les exercices du plancher pelvien, comme ceux de Kegel, peuvent être très utiles pour une vessie hyperactive. Être capable de bien contracter les muscles du plancher pelvien lorsque l’envie pressante apparaît soudainement peut faire cesser la sensation d’urgence.
Pour réaliser les exercices de Kegel, contractez simplement les muscles de votre plancher pelvien le plus fort que vous pouvez (comme pour vous retenir d’uriner ou retenir un gaz) et tenez pendant au moins cinq secondes avant de les relâcher, puis répétez l’exercice pour les renforcer progressivement. Un plancher pelvien plus fort accroît votre capacité de résister au besoin urgent d’uriner. Votre médecin ou physiothérapeute peut vous apprendre à les faire correctement.
La rééducation vésicale est couramment utilisée pour améliorer les symptômes de l’incontinence urinaire par impériosité. Elle vise à accroître la conscientisation des schémas d’incontinence et à réapprendre les habiletés requises pour le stockage et l’évacuation corrects de l’urine par la vessie. Il s’agit entre autres d’éviter les visites « de précaution » aux toilettes ainsi que les précipitations au dernier moment. Voici des exemples d’habiletés qui sont développées :
- Exercer la capacité de la vessie à retenir l’urine. Cela veut dire que vous augmentez progressivement la quantité d’urine dans la vessie et que vous prolongez la durée entre les mictions.
- Ne pas se précipiter aux toilettes dès que l’on ressent une envie pressante, mais essayer plutôt de se distraire d’une façon ou d’une autre.
- Contracter les muscles du plancher pelvien quand on ressent une envie pressante d’uriner.
- Planifier les passages aux toilettes pour éviter le stress et l’anxiété.
Ainsi, la durée entre les visites aux toilettes peut être augmentée graduellement. Un journal des mictions peut également s’avérer être un outil utile.
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